Tia Weu Mélanie, Tsevi Yawovi Mawufemo, Hien Siebou, Dassué Seri Romuald, Richard Yeboua
Objectif : Nous avons entrepris cette étude pour analyser le sous-ensemble T CD4 des patients atteints d’IRC non-VIH et pour étudier les facteurs susceptibles d’influencer leur taux.
Matériels et méthodes : Il s'agissait d'une étude transversale, d'une durée de trois mois, sur la détermination du taux de T CD4 par cytométrie de flux (FACS Calibur), chez des patients âgés de 18 à 65 ans, atteints d'insuffisance rénale chronique selon le KDOQI et non-VIH.
Résultats : Soixante-trois cas ont été colligés avec un âge moyen de 41 ans et un sex-ratio de 1,79. L'IMC médian était de 22,9 kg/m2 et 69,9 % avaient un poids normal. 36 des patients (69,2 %) étaient au stade 5 de l'insuffisance rénale chronique. Le taux de CD4 était faible chez 23 patients (36,5 %), normal chez 37 patients (58,7 %) et élevé chez 3 patients (4,8). Il existait une corrélation significative entre la diminution du taux absolu de CD4 et le grade de l'insuffisance rénale chronique (IRC) (p = 0,02). En régression linéaire, une corrélation statistiquement significative a été observée entre les variations des valeurs absolues de CD4 et le taux de globules blancs (p = 0,000003), le taux total de lymphocytes (p = 0,0006) et le taux d'urée (p = 0,04) ; d'autre part entre les variations des valeurs absolues de CD3 et les taux de globules blancs (p=0,000001) et de lymphocytes (p=0,000002).
Conclusion : La diminution du DFG s’accompagne d’une diminution du taux de CD4, ce qui augmente le risque d’infections. Cette situation pourrait contribuer de manière significative à la morbidité et à la mortalité des patients atteints d’insuffisance rénale chronique.
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