Haitham Ezzat *, Oussama Mahmoud, Amr Mohab, Huseen Sayed
Contexte : Les troubles du sommeil sont fréquents dans l'IRT. La fonction rénale résiduelle contribue de manière significative à la santé et au bien-être général des patients dialysés. L'importance de la RKF chez les patients sous dialyse péritonéale est largement connue, mais seules quelques études ont examiné la RKF chez les patients sous hémodialyse. Méthodes : Notre étude visait à évaluer les troubles du sommeil chez les patients sous hémodialyse et l'effet de la fonction rénale résiduelle sur eux. Une étude transversale a été menée sur 80 patients HD qui ont été divisés en 2 groupes. Le groupe I comprenait 30 patients HD avec RKF et le groupe II comprenait 50 patients HD sans RKF. La RKF (Kru) a été calculée à l'aide de l'équation : volume urinaire interdialytique x concentration d'urée urinaire/période interdialytique/azote uréique sanguin moyen. Où azote uréique sanguin moyen = (azote uréique sanguin 1 + azote uréique sanguin 2)/2. L'azote uréique sanguin 1 a été mesuré après la première dialyse de la semaine et l'azote uréique sanguin 2 a été mesuré avant la deuxième dialyse de la semaine. Des examens de laboratoire de routine ont été effectués sur tous les patients. Français Nous avons évalué les troubles du sommeil suivants dans les deux groupes : l'insomnie via l'indice de gravité de l'insomnie, le syndrome des jambes sans repos via l'international restless leg syndrome study group (IRLSSG) et la somnolence diurne excessive via la version italienne de l'échelle de somnolence d'Epworth. Résultats : Dans le groupe I, 43,3 % étaient des femmes et 56,7 % étaient des hommes avec un âge moyen de 40,47 ± 13,96 ans et une durée moyenne de dialyse de 4,38 ± 2,86 ans. Dans le groupe II, 38 % étaient des femmes et 62 % étaient des hommes avec un âge moyen de 54,68 ± 9,36 ans et une durée moyenne de dialyse de 6,90 ± 3,82 ans. Il y avait une différence très significative entre les deux groupes concernant l'âge et la durée de dialyse (p = 0,000, 0,002 respectivement). Français Il y avait une différence hautement significative entre les deux groupes concernant l'iPTH (106,71 ± 57,34 pg/ml, 175,36 ± 15,71 pg/ml, p = 0,000). La prévalence de l'insomnie était de 62 %, suivie de l'IRLS de 18,7 % et de l'EDS de 12,5 %. Il n'y avait pas de différence statistiquement significative entre le groupe I et le groupe II concernant l'indice de gravité de l'insomnie, alors qu'il y avait une différence statistiquement significative entre eux concernant le syndrome international des membres sans repos et la somnolence d'Epworth (p = 0,040, 0,004 respectivement). Il n'y avait pas de corrélation significative entre Kru et le score total de l'indice de gravité de l'insomnie, le score total du syndrome des membres et le score total de l'échelle de somnolence d'Epworth. Dans notre étude, il y avait une corrélation positive entre Phosph et le score total du syndrome des membres (p = 0,010). Français Le niveau d'iPHT était également corrélé au score total du syndrome des membres et au score total de l'échelle de somnolence d'Epworth (p = 0,027, 0,038 respectivement). Conclusion : Les troubles du sommeil sont assez fréquents chez les patients HD. Les patients ayant un taux élevé d'iPTH et de phosphore présentent un risque majeur de troubles du sommeil. La fonction rénale résiduelle est très importante pour contrôler le taux de Ca, de phosphore et d'iPTH, mais son effet sur les troubles du sommeil n'est pas évident dans notre étude.
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