Jagabandhu Ghosh *, Dipankar Gupta, Nibedita Chattopadhyay
Le syndrome hémolytique et urémique (SHU), une cause fréquente d'insuffisance rénale aiguë (IRA) chez l'enfant, se compose d'une triade d'anémie hémolytique microangiopathique (MAHA), de thrombocytopénie et d'IRA. L'objectif du présent article est d'avoir un aperçu récent du SHU, y compris son incidence, son étiopathogénie, son profil clinique et sa prise en charge. Il se compose de deux types a) Associé à la diarrhée, c'est-à-dire classique, également appelé SHU D+ b) Associé à la diarrhée, c'est-à-dire atypique, également appelé SHU D-. Le SHU D+ est principalement causé par Escherichia coli ou occasionnellement par Shigella dysenteriae. Les causes du SHU sont les infections, les défauts génétiques, les maladies systémiques et les médicaments. La forme atypique se présente généralement avec une attaque persistante récurrente ou chronique. La microangiopathie thrombotique (MAT), caractéristique pathologique, comprend le SHU, le SHU atypique (SHUa) et le purpura thrombotique thrombocytopénique (PTT) caractérisé par des lésions des cellules endothéliales et des lésions microvasculaires. Dans la grande majorité des cas de SHUa, les facteurs de susceptibilité sont familiaux et non acquis. Dans le SHU D+, après une crise de diarrhée ou de dysenterie, l'enfant développe brusquement une pâleur, une irritabilité, un gonflement du corps, une oligoanurie, une hématurie et une hypertension. Des troubles du système nerveux central tels que des convulsions, une obnubilation et une encéphalopathie peuvent survenir, mais moins fréquemment que dans le SHUa ou le PTT. Le diagnostic du SHU est établi par la présence de MAHA dans le frottis sanguin périphérique, c'est-à-dire des schizocytes, des cellules de bardane, des cellules en casque, etc. Une thrombocytopénie est presque toujours observée. L'ARF se reflète dans un taux élevé d'urée et de créatinine dans le sang. Français Les études de coagulation comme le temps de prothrombine (TP), le temps de thromboplastine partielle activée (TCA), seront normales contrairement à la coagulopathie disséminée (CIVD). Le taux de D-dimères sera élevé dans le SHU comme dans le CIVD. Il est intéressant de noter que le test de Coombs direct sera positif dans le SHU D- induit par Streptococcus pneumonia. Avec d'excellents soins de soutien et souvent une dialyse, le SHU D+ montrera une récupération remarquable alors qu'en plus la plasmaphérèse ou le résultat de la perfusion de plasma est médiocre dans la plupart des cas de SHU-D. Bien que l'incidence de la gastroentérite soit très élevée dans notre pays, seuls quelques patients peuvent développer un SHU, dont la raison reste inconnue. L'incidence du SHU comme cause d'IRA en Inde peut être réexaminée plus en détail. L'utilisation indiscriminée d'antimicrobiens doit être évitée autant que possible pour prévenir la mortalité liée au SHU. Les installations de dialyse peuvent être améliorées dans la plupart des établissements de santé de notre pays comme mesure de sauvetage pour réduire la mortalité et la morbidité liées au SHU.
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