Keiichi Matsuzaki, Hitoshi Suzuki, Takashi Kobayashi, Yoshio Shimizu, Yasuhiko Tomino *
La prise en charge de l'insuffisance rénale chronique (IRC) nécessite une approche multidisciplinaire. Bien qu'il existe plusieurs cibles thérapeutiques, les relations entre un certain nombre de critères cliniques et la progression de l'IRC n'ont pas été étudiées. Ici, nous avons étudié l'association entre la progression de la dysfonction rénale et un certain nombre de paramètres cliniques. Nous avons recruté rétrospectivement 373 patients présentant une insuffisance rénale légère indiquée par un taux de créatinine sérique > 2,0 mg/dL mesuré en 2012. Nous avons évalué les paramètres cliniques en 2009 et 2012 et analysé si chaque paramètre clinique (par exemple, hypertension, diabète, dyslipidémie et anémie) atteignait les cibles thérapeutiques. Nous avons défini une augmentation de 50 % du taux de créatinine sérique comme valeur de référence et avons déterminé les groupes de progression et de non-progression en fonction de cette définition. La pression artérielle systolique (PAS), le débit de filtration glomérulaire estimé (DFGe), les triglycérides et les protéines urinaires étaient significativement différents entre les groupes de progression et de non-progression. Français Le pourcentage d'individus dans le groupe de non-progression diminuait avec l'augmentation de la protéinurie (< 0,2 g/gCr : 83,3 %, < 0,3 g/gCr : 82,1 %, < 0,5 g/gCr : 78,3 %, < 1,0 g/gCr : 72,8 %). Dans le modèle de régression multiple, le nombre de critères cliniques atteints était significativement associé à la progression rénale. De plus, le modèle incluant la PAS, l'HbA1c, les protéines urinaires et les triglycérides ; par exemple un traitement intensif, a montré la relation la plus forte (rapport de cotes 0,65, intervalle de confiance à 95 % 0,53-0,82, p < 0,001). Pour prévenir la progression du dysfonctionnement rénal, le traitement par inhibiteur du système rénine-angiotensine et par statine ne suffit pas chez les patients atteints d'IRC. Un traitement intensif de la PAS, de l'HbA1c, des protéines urinaires et des triglycérides est essentiel. Même chez les patients présentant un faible DFGe, l’exacerbation des lésions rénales a été évitée grâce à un traitement intensif.
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