Ngaide AA, Diallo SD, Sow M, Gaye ND, Akanni SCG, Tall M, Haris M, Aw F, Dioum M, Beye SM, Sarr SA, Ndao CAT2, Mingou JS, Bah MB, Gaye C, Gueye K, Leye M , Bodian M, Ndiaye MB, Ad K, Diao M, Kane A et Mbaye A
Introduction : Les objectifs de cette étude étaient d’évaluer les complications infectieuses tardives ou précoces liées à l’implantation de stimulateurs cardiaques au service de cardiologie de l’hôpital général de Grand Yoff.
Méthodologie : Il s’agit d’une étude rétrospective concernant les complications infectieuses de la stimulation cardiaque conventionnelle chez les patients ayant bénéficié de la pose d’un stimulateur cardiaque entre le 1er janvier 2006 et le 31 décembre 2014 au service de cardiologie de l’hôpital général de Grand Yoff. Les différents paramètres étudiés comprenaient les données sociodémographiques, cliniques, paracliniques, les indications et les données sur la stimulation définitive. La complication infectieuse, son type, son traitement et son évolution ont également été étudiés. Les complications précoces sont celles observées dans les six premières semaines et les complications tardives au-delà de six semaines après l’implantation. Les données ont été analysées à l’aide du logiciel sphinx 4.5. Le seuil de significativité a été retenu pour une valeur de p < 0,05.
Résultats : Nous avons colligé 09 cas de complications infectieuses secondaires à une stimulation cardiaque définitive sur 252 implantations soit une prévalence hospitalière de 3,6%. L’âge moyen des patients était de 72 ans. Il y avait une prédominance de femmes avec un sex ratio H/F à 0,5. Au cours de la phase de complications infectieuses, une fièvre était présente chez 2 (0,038%) patients, une leucocytose retrouvée chez 3 (5,8%) patients et une CRP élevée chez 10 (19,2%). L’hémoculture était positive à Staphylococcus aureus dans 1,9% des cas.
On dénombre 3 complications infectieuses précoces (7,3%) dont 2 cas (3,03%) d’infection de la poche et un cas d’endocardite infectieuse (1,5%). Les complications infectieuses tardives ont été de 6 (24%) cas dont 5 cas d’infection de la poche (1,98%) et 1 cas d’endocardite (0,4%). Une extraction suivie d’une stérilisation, d’une antibiothérapie et d’une réimplantation ont été réalisées chez 8 (0,89%) patients et une antibiothérapie seule chez 1 (0,11%) patient. L’évolution a été favorable dans 89% des cas.
Conclusion : Les procédures d’implantation de stimulateur cardiaque sont associées à un risque d’infection et le traitement consiste en une antibiothérapie adéquate associée à l’extraction du matériel infecté.