Filipovich Rimon, Miriam Wienberger, Katrin Herzog-Tzarfati, Naomi Rahimi-Levene, Marina Izak, Odit Gutwein, Talia et Maya Koren-Michowitz,
L'ibrutinib est un inhibiteur oral de la tyrosine kinase de Bruton avec une efficacité clinique dans plusieurs tumeurs malignes des cellules B. Dans une analyse groupée d'essais cliniques évaluant l'ibrutinib, des infections de grade 3-4 ont été signalées chez 14 % des patients. Nous avons examiné des patients consécutifs sous traitement par ibrutinib pour une leucémie lymphoïde chronique (LLC) ou un lymphome à cellules du manteau (LCM) à la recherche de complications infectieuses. Les patients ont été hospitalisés avec des infections documentées peu courantes dans cette population de patients, notamment une pneumonie à Legionella, une bactériémie à Campylobacter et une leucoencéphalopathie multifocale progressive (LEMP) mortelle. Tous les patients ont reçu des traitements antérieurs pour la LLC/LCM. L'évaluation immunologique de ces patients a démontré une dépression des immunoglobulines et une lymphopénie profonde avec une diminution sévère du nombre de cellules B et CD4 T, suggérant des défauts de l'immunité à médiation humorale et T. Ces données étayent un effet immunosuppresseur plus large de l'ibrutinib que prévu initialement. Bien que les patients répondant au traitement puissent présenter une récupération plus tardive de la fonction des cellules B, une immunosuppression profonde peut survenir à des stades de traitement plus précoces, en particulier chez les patients déjà traités. Une surveillance plus étroite des patients pendant les premiers mois de traitement par ibrutinib peut être souhaitable.
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