Phyllis Montgomery, Sarah Benbow, Laura Hall, Denise Newton-Mathur, Cheryl Forchuk et Sharolyn Mossey
Objectif : Pour les personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale, la mise à disposition de refuges pour sans-abri peut offrir un répit temporaire dans des circonstances de vie accablantes. Il existe cependant peu de données probantes concernant les expériences subjectives associées aux services d’hébergement par les femmes autochtones au Canada. L’objectif de cette étude était de développer une compréhension des expériences quotidiennes des femmes autochtones qui recherchent et fournissent sécurité, confort, santé et guérison dans le contexte de la maladie mentale et du logement précaire. Méthodes : La conception de l’étude était une analyse qualitative secondaire des données recueillies dans une étude primaire à méthode mixte portant sur des personnes confrontées à des problèmes de santé mentale et de logement dans le sud de l’Ontario, au Canada. Une analyse narrative a été utilisée pour identifier les expériences communes chez 11 utilisatrices et 10 prestataires de services d’hébergement, toutes des femmes autochtones. Résultats : Peu importe si les femmes ont reçu ou fourni des services d’hébergement, elles ont systématiquement décrit des expériences de « coups de pied » et de soutien. Leurs récits de « coups de pied » décrivaient des expériences associées à des pertes aggravées. À cette réalité, étaient juxtaposés des récits de soutien ou de « soutien mutuel ». Les relations de soutien étaient essentielles pour remédier aux disparités sociales et de santé généralisées dont souffraient les femmes. Les relations au sein des refuges pour sans-abri visaient à soutenir la santé et le bien-être des femmes et de leur communauté au sens large. Conclusion : Les résultats de cette étude étendent le corpus de la littérature infirmière sur la santé mentale communautaire concernant les femmes autochtones vivant avec une maladie mentale et sans-abri. Malgré les composantes protectrices et réparatrices des soins prodigués au sein des services d'hébergement, des réseaux coopératifs doivent être développés pour bâtir des communautés qui éradiquent les pertes généralisées subies par les femmes autochtones qui continuent d'être « maltraitées ».
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