Mariko Kaneko, Noriko Yamauchi, Taeko Yasuda, Hazuki Igita et Yoshiko Kawano
Objectif : Cette étude visait à analyser les besoins en matière de consultation infirmière par les infirmières de liaison en santé mentale (MHCLN) et à examiner les suggestions d’intervention des MHCLN.
Méthodes : Les sujets comprenaient 4 MHCLN d'un hôpital universitaire comptant environ 1 400 lits d'hôpital situé dans la région métropolitaine de Tokyo et 143 patients et membres de leur famille qui se sont portés volontaires ou ont été sollicités par les infirmières. Le parcours de demande de consultation commun aux 4 formats d'enregistrement d'activité, l'âge et le sexe de la personne demandant des conseils, ainsi que les données de diagnostic et de consultation ont été étudiés rétrospectivement.
Résultats : Sur les 143 sujets, 58 étaient des hommes (40,6 %) et 85 des femmes (59,4 %), avec un âge moyen de 54,2 ans. Sur les 124 diagnostics, le cancer était le plus fréquent (n = 66, 53,2 %). En ce qui concerne l'état psychiatrique des patients, l'acceptation de la maladie était la difficulté la plus fréquente (n = 39, 27,3 %), suivie du trouble de l'adaptation (n = 29, 20,3 %) et du trouble de l'humeur (n = 10, 7,0 %). Les symptômes psychiatriques comprenaient l'anxiété (n = 75, 45,1 %), la dépression (n = 38, 22,9 %) et la colère (n = 29, 17,4 %).
Les demandes de consultation provenaient le plus souvent du personnel (n = 66, 46,2 %), suivi des médecins traitants, des psychiatres ou de l’équipe de soins palliatifs (n = 26, 18,2 %) et des administrateurs (n = 26, 18,3 %). Vingt-deux demandes (15,7 %) ont été formulées directement par le patient ou un membre de la famille. Les MHCLN ont collaboré avec les psychiatres pour 74 sujets (51,7 %), alors qu’ils n’ont pas collaboré pour 68 sujets (47,6 %).
Les détails des soins directs comprenaient des entretiens utilisant une psychothérapie de soutien (n = 92, 64,3 %) combinée à une relaxation (n = 18, 12,5 %) et une approche de reconnaissance partielle (n = 11, 7,7 %). Les consultations infirmières ont totalisé 127 (88,8 %).
Conclusions : Parmi les sujets consultés par un MHCLN, ceux qui ont été conseillés par une infirmière seule (c'est-à-dire sans liaison avec le service de psychiatrie) ont souvent eu de la difficulté à accepter la maladie ou étaient inadaptés avec des symptômes tels que l'anxiété, la dépression ou la colère. Si ces symptômes peuvent être soulagés au début, la médication peut ne pas être nécessaire et la consultation ou la pratique peut prévenir la détérioration de l'état psychiatrique et entraîner une amélioration des symptômes. Chez les patients atteints de troubles somatiques nécessitant une prise en charge psychologique, des infirmières hautement spécialisées en soins de santé mentale, comme les MHCLN, sont requises pour servir de personnel de liaison. Cela est particulièrement nécessaire pour les patients présentant des problèmes psychologiques causés par le stress de la maladie et du traitement, bien que dans les limites normales, ou pour les patients dont l'état nécessite un traitement psychiatrique.
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